09 Mai 2025
Mesure du point de rosée : calcul psychrométrique ou mesure directe?

La température du point de rosée est un paramètre critique dans plusieurs domaines, qu’il s’agisse de climatisation, de contrôle d’humidité ambiante ou d’air comprimé industriel. Pourtant, la façon de mesurer ce point peut varier grandement selon l’application et le type d’appareil utilisé. On nous demande souvent si la mesure du point de rosée relève du calcul psychrométrique ou d’une mesure directe.
C’est une bonne question! Nous allons donc décortiquer le tout ensemble dans cet article.
Point de rosée : ambiante vs air comprimé
Dans le domaine du CVC (chauffage, ventilation, climatisation), le point de rosée est souvent utilisé pour évaluer le confort ou le risque de condensation à l’intérieur des bâtiments. Il est généralement dérivé par calcul à partir d’autres mesures comme la température et l’humidité relative, à l’aide d’un module psychrométrique intégré. Cette méthode est adéquate pour l’ambiante, où les variations sont lentes et les précisions absolues moins critiques.
En revanche, dans les systèmes d’air comprimé (notamment dans les environnements industriels, médicaux ou alimentaires) la température du point de rosée doit être mesurée directement. Le but est de détecter la présence de vapeur d’eau résiduelle dans un gaz à haute pression, souvent à des niveaux d’humidité extrêmement faibles (jusqu’à -40 °Cdp ou plus bas). Dans ce contexte, la précision est cruciale, et seule une mesure directe peut garantir une lecture fiable.
Mesure directe ou calcul psychrométrique ?
Les appareils portables de mesure de l'humidité ambiante ou les sondes d’ambiance intègrent souvent un calcul du point de rosée basé sur la température et l’humidité relative mesurée par capteur capacitif. Ce calcul est rapide, mais dépend fortement de la stabilité du capteur et de l’exactitude des deux valeurs de base. Il peut suffire pour un usage ponctuel en climatisation, mais ses limites apparaissent dans les environnements exigeants.
Les systèmes de mesure directe du point de rosée, comme ceux utilisés dans les analyseurs pour l’air comprimé, font appel à des capteurs spécifiques (à miroir refroidi ou à polymère très basse humidité, par exemple). Ces appareils, qu’ils soient portables haut de gamme ou montés en poste fixe, fournissent une mesure absolue de la température à laquelle la vapeur d’eau commence à se condenser — sans avoir à extrapoler ou calculer.
Pourquoi un simple appareil portable peut ne pas suffire
Un hygromètre portatif de type ambiant, même avec lecture du point de rosée, peut afficher une valeur erronée ou approximative s’il est utilisé pour contrôler un système d’air comprimé. Cela tient à deux facteurs :
- La plage de mesure : les capteurs d’ambiance ne sont pas conçus pour lire avec précision à des humidités très faibles.
- La pression : l'air sous pression nécessite des sondes conçues pour fonctionner dans ces conditions et tenir compte du phénomène de compression.
Mesure optimale du point de rosée
Ce qu'il faut retenir pour mesurer le point de rosée, c'est qu'il est essentiel d’adapter le type d’appareil à l’application visée. Pour les mesures en ambiance, un hygromètre psychrométrique peut suffire. Pour les environnements techniques, comme l’air comprimé, seul un appareil offrant une mesure directe et précise du point de rosée garantit la conformité aux exigences industrielles.
Si vous avec des questionnements, n’hésitez pas à contacter notre équipe. Nos experts chez Chevrier Instruments se feront un plaisir de vous conseiller!